As-tu déjà entendu parler de la méthode 4Colors ? Une méthode qui, à première vue, semble vouloir résumer ta personnalité en une seule couleur. Sympa, non ? Imagine-toi cataloguée comme une simple nuance de l’arc-en-ciel. Bon, d’accord, c’est plus élaboré que ça. Selon cette méthode, il existe quatre types de profils :
Les Rouges : Des fonceurs, des résolveurs de problèmes, des casse-cous qui ne reculent devant rien. Le genre de personne qui voit un mur et se dit : « Pourquoi ne pas foncer dedans pour voir ce qu’il y a de l’autre côté ? »
Les Jaunes : Des créatifs, des communicateurs enthousiastes, toujours à la recherche de nouveaux rêves à poursuivre. Eux, ce sont les optimistes inébranlables, ceux qui pensent que la vie est une fête permanente et que le verre est toujours à moitié plein (même s’il est vide).
Les Verts : Des apôtres de la stabilité, attentifs à leur environnement, qui privilégient la collaboration pour résoudre les conflits. Ce sont ceux qui te font un câlin quand tout va mal et te disent que tout ira bien (et ils y croient, en plus).
Les Bleus : Ah, les Bleus… Les introvertis, perfectionnistes, exigeants. Ceux qui aiment l’ordre, la structure, et qui analysent chaque détail avant de prendre une décision.
Et devine quoi ? Le verdict est tombé : je suis une Bleue. BLEUE. Wow. Déroutant de se voir résumée en une seule couleur. Et quelle couleur ! Un mélange complexe de profondeur, de rigueur et de doute.
Oui, je me reconnais dans cette description : exigeante, perfectionniste, capable de passer une éternité à rédiger un simple message (à la grande exaspération de mes proches, soit dit en passant). Mais est-ce que cela suffit pour me définir entièrement ? Être une Bleue, est-ce vraiment tout ce que je suis ?
Pour l’instant, je n’ai pas toutes les réponses. Mais ce jour-là, face à cette révélation colorimétrique, j’ai décidé d’ouvrir un journal. Un journal d’une Bleue, que j’aurais très bien pu intituler « Les aventures et les luttes d’une femme (trop) exigeante avec elle-même ».
Pourquoi des luttes ? Parce que, soyons honnêtes, c’est épuisant de tout le temps réfléchir. C’est usant de vouloir constamment ordonner et structurer avant d’oser s’exprimer ou se sentir sûre de soi. Une lutte intérieure, car ce perfectionnisme n’est pas un choix conscient, mais plutôt un moule dans lequel je me sens enfermée, malgré moi.
Dans un éclair de lucidité, moi, Loraine, 37 ans, je me suis dit : « Eh bien, embrasse ta bleuitude ! » Mais qu’est-ce que ça signifie exactement ? Cela veut dire que, par ce journal, j’ai choisi de ne plus subir ma personnalité, mais de l’accepter pleinement. Ce Journal d’une Bleue, c’est mon cœur et ma plume mis au service de toutes ces femmes qui, comme moi, savent pertinemment ce qu’elles aimeraient changer en elles, mais qui, pour une raison obscure, n’y parviennent pas.
Alors, je t’invite à me suivre dans les méandres de mes pensées, à explorer avec moi les péripéties et les révélations qui en découleront. Je te promets une bonne dose d’autodérision, de légèreté, mais aussi des moments de profondeur (bleue oblige !). Qui sait ? Peut-être que toi aussi, tu te reconnaîtras en chemin. Parce qu’au fond, qu’on soit bleue, jaune, rouge ou verte, ce qui compte, c’est que nous sommes toutes des femmes pleines de potentiel, prêtes à briller.
Voilà, c’est dit. La suite au prochain épisode…
